Le Palais royal continue d’accorder sa confiance à d’anciennes figures de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), ayant travaillé avec Abderrahman El Youssoufi ou été écartées par Driss Lachgar. Preuve en est des nouveaux ambassadeurs reçus hier par le roi Mohammed VI.
Un an après le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Cuba, annoncé le 21 avril 2017 après une rupture de 37 ans, le souverain a nommé Boughaleb El Attar à la tête de la représentation diplomatique du royaume à La Havane.
Cet ex-député est très proche de l’ancien Premier ministre Abderrahman El Youssoufi. Durant des années, il a figuré au sein de l’équipe de l’USFP chargée des relations internationales, ce qui lui a permis de tisser des relations avec de nombreux socialistes d’Amérique du Sud.
Après la démission d’El Youssoufi de son poste de premier secrétaire de la Rose, en 2003, El Attar s’est éclipsé pendant des années avant d’effectuer ce retour remarqué.
Avant la nomination d’El Attar, Mohammed VI avait désigné, le 5 avril 2017, El Hassan Boukantar, membre de la Cour constitutionnelle. Il figurait sur la liste des six personnes choisies directement par le souverain.
Deux jours plus tard, Mohamed El Haloui, ancien président de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), intégrait dans les mêmes conditions le club très fermé des membres du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. A ces personnalités s’ajoute l’actuel secrétaire général du gouvernement, Mohamed El Hajoui, anciennement à l’USFP et natif de Tanger.