L’Union européenne reste prudente face aux expulsions de ressortissants espagnols des grandes villes du Sahara occidental, récemment ordonnées par les autorités marocaines. La réponse de la cheffe de la diplomatie de l'UE, publiée le lundi 26 mai, à une question écrite posée le 9 avril par l'eurodéputée espagnole Ana Miranda, connue pour son soutien au Polisario, en est la preuve.
Alors que la parlementaire galicienne espérait une condamnation du Maroc, la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Kaja Kallas, a rappelé que les Vingt-sept «réaffirment l'importance qu'ils accordent au respect des droits de l'Homme sur leur territoire et dans le monde. Les questions relatives aux droits de l'Homme sont abordées dans le cadre de l'accord d'association UE-Maroc et lors des échanges réguliers avec les autorités marocaines».
L'Estonienne a précisé que «l'UE entretient un dialogue régulier avec la société civile et les ONG qui suivent de près les questions relatives aux droits humains. Enfin, avec l'adhésion du Maroc au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies pour la période 2023-2025, l'UE s'attend à de nouvelles occasions de dialoguer avec le pays sur le respect et la protection des droits de l'Homme».
«L’UE soutient fermement les efforts des Nations Unies pour avancer dans le processus politique visant à trouver une solution politique juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable, fondée sur le compromis et conforme aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.»
Dans sa question écrite, l’eurodéputée Ana Miranda avait demandé à la vice-présidente de la Commission européenne de «condamner publiquement ces expulsions répétées» de Laayoune et Dakhla et de «faire comprendre au Maroc qu'il doit autoriser un accès sans restriction au Sahara occidental».