Le ministre des Affaires étrangères d'Espagne a affirmé, vendredi, que les relations avec le Maroc «ne seront pas affectées par le fait d'avoir accueilli, dans un hôpital espagnol, le chef du Front Polisario». Interrogé par l'AFP lors d'une conférence de presse, la ministre espagnole Arancha González Laya n'a pas souhaité confirmer dans quelle ville Brahim Ghali, 73 ans, est admis, ni donner des détails sur sa venue en Espagne.
«La présence de M. Ghali en Espagne est pour des raisons strictement humanitaires, pour recevoir un traitement médical. Parce que c'est un geste humanitaire et un geste médical, je garderai la plus grande discrétion sur les détails.»
Le gouvernement espagnol a confirmé jeudi que Brahim Ghali, secrétaire général du Polisario, avait été reçu pour «des raisons strictement humanitaires», afin de recevoir des soins médicaux. Selon des sources sahraouies, Ghali a contracté le Covid-19, mais son état «n'est pas préoccupant».
La situation étant embarrassante pour l'Espagne, sa cheffe de la diplomatie a précisé que l'admission du leader du Polisario dans un hôpital espagnol «n'empêche ni ne perturbe les excellentes relations que l'Espagne entretient avec le Maroc». «Le Maroc est un partenaire privilégié de ce pays et cela ne change pas», a martelé Arancha González Laya.