Les 12 et 13 mai, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a effectué une visite d'État en Slovénie, emportant avec lui le dossier sensible du Sahara. À Ljubljana, après une rencontre avec son homologue slovène, Natasa Pirc Musar, Tebboune s'est réjoui de «l'entente totale entre l'Algérie et la Slovénie sur l'ensemble des dossiers».
Il a salué «les positions de la Slovénie concernant la question du Sahara occidental, en faveur d'une solution acceptée par les deux parties sous l'égide des Nations unies, qui reconnaît le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers l'organisation d'un référendum».
De son côté, la présidente slovène a souligné, dans une intervention, «son soutien à la position slovène visant à trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable sous les auspices des Nations Unies, fondée sur le compromis et prenant en compte le droit à l'autodétermination de la population, conformément aux résolutions de l'ONU et aux principes de la Charte des Nations Unies».
Pour rappel, le gouvernement slovène avait réaffirmé, le 18 avril, que le plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental «est une base solide pour une solution définitive» à ce différend régional. En Slovénie, une république parlementaire, le pouvoir est entre les mains du chef du gouvernement y compris la politique étrangère.
La visite d'État de Tebboune s'est conclue par une réunion avec le Premier ministre Robert Golob, marquée par la signature de protocoles d'accord sur la mise en place d'un mécanisme de consultation politique, la coopération policière et le transport maritime. Les deux pays ont également signé un mémorandum d'entente dans le domaine spatial à des fins pacifiques, selon des médias algériens.
Mais la question du Sahara occidental n’a pas été évoquée avec le chef de l’exécutif, comme lors de sa visite à Alger en août 2024.
Cette visite d'Etat d'Abdelmadjid Tebboune interpelle, surtout après l'absence remarquée de l'Algérie aux célébrations organisées le 9 mai par la Russie pour commémorer le 80e anniversaire de la victoire sur les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Une cérémonie à laquelle le président Vladimir Poutine avait convié les dirigeants du Mali, du Niger, du Burkina Faso et surtout le Libyen Khalifa Haftar.